Dans une interview exclusive accordée à Basis Point, Farès Ghemari dévoile les dessous de Platon, la plateforme digitale développée chez Altitude Investment Solutions pour repenser la manière dont les professionnels gèrent les produits structurés. Entre rigueur quantitative et retour d’expérience de banquier, il explique comment la technologie peut réellement simplifier un métier réputé complexe.
Altitude IS est née de l’expertise d’anciens banquiers spécialisés en produits structurés. Un ADN très “terrain”, qui a conduit l’équipe à identifier une limite majeure : pour bien conseiller, encore faut-il disposer des bons outils. Ne les trouvant pas sur le marché, ils ont décidé de les construire eux-mêmes.
Un financier qui code (mais pas un geek qui s’ignore)
Farès Ghemari a vécu à Shanghai, New York, Londres… et désormais au bord du Léman. « Genève, c’est la Champions League de la banque privée », dit-il. Une ville où les gérants sont exigeants, les clients sophistiqués, et où une plateforme comme Platon trouve immédiatement son public.
Son parcours ? Le trading systématique, un univers où l’on prend une idée d’investissement, on la formalise, on la code, on la teste et on la déploie sur les marchés. La frontière entre finance et technologie y est inexistante : automatisation des décisions, réduction des erreurs humaines, traçabilité intégrale.
Ce pont naturel entre les deux mondes est exactement ce qui lui permet aujourd’hui de conceptualiser un outil financier comme un ingénieur, tout en gardant la rigueur d’un gérant.
La pédagogie des briques : expliquer les produits structurés autrement
Comment expliquer un produit structuré à un non-spécialiste ? Farès Ghemari a une image qui fait mouche : les Legos financiers.
Chaque brique représente une composante : sous-jacent, protection, optionalité, maturité…
On assemble, on module, on adapte. On peut construire un produit défensif, agressif, asymétrique, simple ou très sophistiqué.
« Ce n’est pas une classe d’actifs, rappelle-t-il, mais un moyen pour une fin. L’important, c’est le rationnel d’investissement. »
L’IA ? Oui, mais seulement lorsqu’elle sert le client
Altitude n’a aucune intention d’ajouter un vernis d’IA pour suivre la mode. Pour eux, la question est simple : l’IA apporte-t-elle de l’efficacité, oui ou non?
Elle intervient donc là où elle accélère réellement les workflows : recherche dans la base produits, lecture automatisée de documents, aide à la génération de reporting… mais jamais au détriment du jugement humain.
Farès Ghemari incarne une nouvelle génération de professionnels : ceux pour qui la technologie est un langage, plutôt qu’un slogan.
Dans un marché où la complexité peut facilement devenir un écran de fumée, il cherche au contraire à la rendre plus intelligible, plus utile, plus élégante.
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