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Les marchés boursiers japonais semblent parés pour affronter des vents politiques contraires

18 septembre 2025
Les marchés boursiers japonais semblent parés pour affronter des vents politiques contraires
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Du retour de l’inflation à la remontée des rendements obligataires, en passant par l’instabilité gouvernementale, les bouleversements économiques et politiques qui secouent le Japon ont retenu l’attention des investisseurs internationaux. Nous analysons ici les risques à venir et les moteurs de performance sous-tendant notre préférence pour les actions japonaises.

Auteurs : John Woods, CIO Asie, Dr. Luca Bindelli, Responsable de la stratégie d’investissement, et Edmund Ng, Stratège actions senior – Banque Lombard Odier & Cie SA

Points clés

  • Les actions japonaises nous semblent offrir encore du potentiel haussier dans un contexte macroéconomique solide, soutenu par la réforme de la gouvernance d’entreprise, des bénéfices robustes et le retour des investisseurs étrangers ; tout faux pas en matière de politique monétaire constituerait toutefois un risque pour le marché 
  • Les rendements obligataires japonais ont augmenté, sur fond de reprise durable de l’inflation, de resserrement monétaire et d’instabilité politique
  • Une période marquée par des Premiers ministres à moindre pouvoir, assortie d’une politique de coalition complexe et d’un budget en expansion, semble se dessiner ; la dynamique de la dette du pays ne nous inquiète cependant pas outre mesure
  • La Banque du Japon devrait suspendre toute nouvelle hausse de ses taux jusqu’en janvier 2026, la faiblesse du dollar constituant le principal soutien du yen..

Le retour durable de l’inflation et la normalisation progressive de la politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) depuis sa sortie des taux d’intérêt négatifs en 2024 ont été des facteurs favorables aux marchés boursiers japonais. Ces derniers mois, le rallye s’est accéléré, porté par des perspectives de croissance et de bénéfices robustes, la réforme des entreprises, un accord commercial satisfaisant avec les États-Unis et un retour des investisseurs étrangers, le tout entraînant une hausse de 11% de l’indice Nikkei 225 depuis début juillet. Les actions japonaises nous semblent conserver du potentiel haussier.

Un contexte macroéconomique solide

Cette année, la croissance japonaise devrait s’avérer positive, en dépit d’un bref ralentissement et d’une certaine volatilité des habitudes de consommation. Nous anticipons un rythme d’expansion économique de l’ordre de 1% en 2025 et 2026. Le choc tarifaire devrait s’atténuer après le premier semestre, le taux abaissé à 15% s’appliquant dès la mi-septembre. Nous tablons sur un marché de l’emploi stable, tandis que les baisses d’impôts et les transferts monétaires directs devraient aider les ménages confrontés à la hausse des prix des denrées alimentaires. La reflation et la hausse du PIB nominal soutiennent les révisions à la hausse des bénéfices et laissent entrevoir de solides perspectives pour 2026.

Les entreprises japonaises bénéficient également d’un programme de réformes qui a gagné en ampleur cette année. Ces réformes comprennent une participation plus active des actionnaires minoritaires et une supervision accrue des dirigeants peu performants, ainsi qu’une meilleure allocation du capital, notamment des cessions d’actifs non stratégiques, une hausse des rachats d’actions et des dividendes. Ces mesures contribuent à améliorer la performance des actions japonaises.

Parallèlement, et malgré les perturbations commerciales, les enquêtes portant sur l’activité des entreprises ont fait preuve d’une relative résilience, reflétant la dynamique soutenue du secteur des services, tandis que les banques bénéficient d’un scénario de taux d’intérêt en hausse. Les exportateurs, constructeurs automobiles en particulier, ont fortement réduit leurs prix au deuxième trimestre afin de conserver leurs parts de marché, une tendance probablement appelée à s’inverser avec la baisse des droits de douane à la mi-septembre.

Nous maintenons notre surpondération des actions japonaises

Nous conservons un positionnement neutre à l’égard des actions développées dans leur ensemble, tout en étant positifs sur les valeurs japonaises. Après des années de désintérêt de la part des investisseurs étrangers pour le marché boursier japonais, nous anticipons un retour progressif. Les actions japonaises offrent une exposition aux secteurs cycliques comme l’automobile et les équipements technologiques qui, selon notre scénario central de ralentissement de la croissance mondiale sans récession aux États-Unis, devraient bien performer. Au sein de notre allocation aux actions japonaises, nous privilégions les valeurs financières et les bénéficiaires des réformes des entreprises.

Bien entendu, nous surveillons attentivement les risques. Parmi ceux-ci figurent les incertitudes politiques, la possibilité d’une complaisance excessive des investisseurs face à la hausse des rendements ou une prudence exagérée de la BoJ dans sa lutte contre l’inflation. Tout resserrement monétaire agressif ultérieur pourrait nuire à la croissance et aux bénéfices.

Défis politiques et nouveau Premier ministre

S’agissant du premier risque – politique –, la démission du Premier ministre Shigeru Ishiba le 7 septembre a déclenché une course à la direction du Parti libéral-démocrate (PLD). Selon notre scénario de base, le vainqueur, dont l’identité devrait être dévoilée le 4 octobre, deviendra le nouveau Premier ministre. Cette instabilité politique a exacerbé la hausse des rendements des obligations gouvernementales japonaises (JGB) cette année, recentrant les marchés sur les défis budgétaires du Japon et le niveau élevé de la dette publique, de nombreuses obligations à échéance longue atteignant ou approchant de niveaux records.

Les favoris actuels pour le poste de Premier ministre sont la conservatrice Sanae Takaichi, partisane de la ligne dure, et Shinjiro Koizumi, dont les opinions sont plus modérées que celles de son père, l’ancien Premier ministre japonais Junichiro Koizumi. M. Koizumi junior offrirait une plus grande continuité politique, tandis que Mme Takaichi privilégie des politiques budgétaires et monétaires expansionnistes, susceptibles d’accentuer la pression sur les rendements.

Une période de Premiers ministres à faible autorité semble désormais probable, et la gestion de la dynamique multipartite pourrait dans tous les cas entraîner un léger recul de l’équilibre budgétaire du Japon. Si une relance radicale est peu probable, le Parti libéral-démocrate au pouvoir et son partenaire de coalition vont probablement recourir à des aides financières et à une baisse temporaire de la TVA sur les denrées alimentaires pour cimenter un nouveau cadre de coalition.

Cela étant, nous pensons que les risques liés à la dette japonaise ont été exagérés. Ces derniers trimestres, le déficit budgétaire du pays s’est considérablement réduit, tandis que l’épargne nette et l’excédent courant du pays lui permettent de financer sa dette à l’interne.

L’inflation persistante met la BoJ sous pression

Compte tenu de la persistance des pressions inflationnistes, nous entrevoyons néanmoins de nouveaux risques temporaires de hausse des rendements des obligations gouvernementales japonaises (JGB). L’inflation globale de 3,1% en juillet a légèrement dépassé les attentes et reste largement supérieure au niveau cible de 2% de la BoJ. Cette inflation supérieure à la cible devrait persister jusqu’en fin d’année, et même à l’entame de 2026. Malgré une croissance positive des salaires, le mécontentement face à la hausse du coût de la vie s’intensifie.

De notre avis, la BoJ devrait suspendre toute nouvelle hausse de ses taux jusqu’en janvier 2026 (voir graphique 2), et ralentir progressivement ses achats d’obligations, notamment à la lumière des récentes turbulences sur les marchés obligataires.

Si le marché venait à intégrer deux hausses de taux supplémentaires de la part de la BoJ, nous y verrions une opportunité de réinvestir dans les JGB à des valorisations plus intéressantes. Parallèlement, la hausse des rendements et des coûts de couverture moindres pourraient déclencher une vague de rapatriement de capitaux, notamment en provenance des bons du Trésor américain, un risque que nous suivons de près, mais dont nous ne voyons pour l’heure aucun signe. Une évolution rapide du comportement des investisseurs japonais, qui détiennent quelque USD 3’000 milliards d’actifs étrangers, pourrait alors avoir de profondes répercussions sur d’autres marchés.

Enfin, l’affaiblissement du dollar et un assouplissement de la Fed, alors même que la BoJ resserre sa politique, nous apparaissent comme les principaux moteurs d’un renforcement du yen sur le moyen terme. Notre hypothèse à 12 mois pour l’USD/JPY s’établit toujours à 140.

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