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« Diriger, c’est d’abord servir » – entretien avec Stanislas de Quercize

28 octobre 2025
« Diriger, c’est d’abord servir » – entretien avec Stanislas de Quercize

Stanislas de Quercize.

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Ancien président de Cartier et de Van Cleef & Arpels, Stanislas de Quercize met aujourd’hui son expérience de dirigeant au service d’une réflexion sur le leadership et la performance durable. Dans son dernier ouvrage, Emparadiser la vie (Éditions Alisio – 2025), il propose une vision renouvelée du management, fondée sur le service, la transmission et la cohérence entre valeurs personnelles et ambition collective. Pour cet entrepreneur du luxe devenu penseur du sens et passeur de valeurs, “réussir” ne suffit plus : il faut désormais inspirer, relier et faire grandir.

Vous avez dirigé certaines des plus grandes maisons du luxe. Qu’est-ce que cette expérience du très haut niveau vous a appris sur la notion de réussite ?

Le luxe m’a appris l’exigence absolue, la quête du beau et du sens du détail. Mais au-delà des apparences, j’ai compris que la vraie réussite ne réside pas dans la performance ou la possession, mais dans la capacité à embellir la vie — la sienne et celle des autres.

Diriger, c’est d’abord servir : créer un environnement où les personnes s’épanouissent, où la beauté et la bonté se rejoignent. La réussite véritable, c’est quand on contribue à rendre le monde un peu plus lumineux chaque jour, plus qu’hier et moins que demain.

Justement, dans votre ouvrage “Emparadiser la vie”, vous proposez de “mettre le paradis dans la vie”. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie pour un dirigeant soumis à la pression des résultats ?

Emparadiser la vie, c’est apprendre à remettre la joie, l’amour et le sens au centre de nos actions quotidiennes, même dans un environnement compétitif.

La vraie réussite ne réside pas dans la performance ou la possession, mais dans la capacité à embellir la vie.

Littéralement, un dirigeant qui “met le paradis dans la vie” cultive la bienveillance, la gratitude, la confiance, la coopération. Il comprend que la performance économique ne s’oppose pas au bonheur, mais qu’elle en est la conséquence naturelle.

Le vrai leadership, c’est d’inviter ses collaborateurs à vivre leur mission professionnelle comme une aventure humaine et spirituelle, pas seulement comme une course aux chiffres.

Vous affirmez que le vrai critère du succès, c’est l’amour. Comment traduire cette idée dans le monde de l’entreprise sans tomber dans la naïveté ?

L’amour n’est pas un mot naïf. C’est une force de transformation.

Dans l’entreprise, aimer, c’est écouter, reconnaître la valeur de chacun, créer du lien, encourager, soutenir. C’est aussi savoir dire la vérité, guider avec justesse, et chercher le bien commun plutôt que l’intérêt personnel.

Quand on met de l’amour dans le management, on ne s’affaiblit pas : on humanise la performance et on libère les énergies créatives. L’amour est la boussole du succès durable.

Vous parlez d’un leadership fondé sur le service. Pensez-vous que la prochaine génération de leaders soit prête à adopter cette posture ?

Oui, profondément. Les jeunes leaders d’aujourd’hui aspirent à un leadership de sens et de service. Ils ne veulent plus seulement diriger, ils veulent contribuer, relier, inspirer.

Le leader de demain ne sera pas celui qui domine, mais celui qui fait grandir les autres.

Quand on met de l’amour dans le management, on ne s’affaiblit pas : on humanise la performance et on libère les énergies créatives.

En ce sems, servir, ce n’est pas se soumettre : c’est guider en conscience, avec humilité et amour. C’est cette posture qui emparadise la vie collective.

Le luxe a longtemps été votre univers. Voyez-vous dans le “luxe intérieur” que vous prônez une forme d’antidote au capitalisme de performance ?

Le luxe intérieur, c’est la paix du cœur, la joie d’aimer, la beauté du partage. C’est un luxe invisible, c’est à dire une richesse que rien ni personne ne peut voler.

Le capitalisme de performance nous pousse à faire toujours plus. Le luxe intérieur nous invite à être davantage : à cultiver la gratitude, la contemplation, la douceur, la relation.

C’est le luxe du temps, du silence, de la présence. C’est l’antidote aux excès d’un monde saturé d’ »avoir ».

Si vous deviez résumer en une phrase la mission d’un leader aujourd’hui, quelle serait-elle ?

“Aimer et aider.” 

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